Le mariage est le symbole de la pérennité de la communauté et le fondement de base de la cellule familiale. Le mariage au Maroc est célébré suivant un cérémonial puisant ses sources dans des traditions ancestrales.
Si la célébration de cet événement reste, dans ses grandes lignes, plus ou moins identique dans les différentes régions du Royaume, certaines traditions locales inspirées et générées par des pratiques ancestrales enrichissent le rituel du mariage et lui confèrent un cachet distinctif d'une localité à l'autre.
En effet, l'organisation du mariage au Maroc varie en fonction des régions et met en relief la diversité culturelle qui se manifeste, notamment, par différents rituels (Costumes, rites, musique, traditions culinaires etc...)
Ces particularités locales et cette authenticité sont conservées et perpétuées de génération en génération. Elles sont les vertus cardinales de la diversité culturelle marocaine. C'est dans le cérémonial du mariage que celle-ci trouve son expression la plus marquante.
Cependant, la cérémonie du mariage a connu, dans certaines parties du Maroc, des changements découlant de la vie citadine et de l'adoption d'un mode de vie moderne.
D'un point de vue juridique, le mariage est consacré par la conclusion d'un "acte adoulaire" établi par des "Adouls" qui font office de notaires, en présence de témoins. Il équivaut à un acte de mariage et constitue le contrat fondateur de la famille.
Chronologie des rituels
1- Le Hammam
Bain purificateur pris en grande pompe par la fiancée au bain maure, en compagnie des femmes qui lui sont proches.
Une cérémonie où le pudique se mêle aux bonnes senteurs et où la flamme des cierges, allumés pour l'occasion dans les salles obscures du bain, est censée éclairer le chemin du bonheur.
Ce rituel donne lieu à diverses pratiques et offrandes chargées de symboles.
2- Le Henné
Recommandé par le Prophète, le henné est appliqué durant les fêtes et les mariages par la "hannaya", femme préposée à l'art du henné. Les vertus bienfaitrices du henné sont censées protéger contre les maladies et garantir la réussite et la prospérité.
Si la célébration de cet événement reste, dans ses grandes lignes, plus ou moins identique dans les différentes régions du Royaume, certaines traditions locales inspirées et générées par des pratiques ancestrales enrichissent le rituel du mariage et lui confèrent un cachet distinctif d'une localité à l'autre.
En effet, l'organisation du mariage au Maroc varie en fonction des régions et met en relief la diversité culturelle qui se manifeste, notamment, par différents rituels (Costumes, rites, musique, traditions culinaires etc...)
Ces particularités locales et cette authenticité sont conservées et perpétuées de génération en génération. Elles sont les vertus cardinales de la diversité culturelle marocaine. C'est dans le cérémonial du mariage que celle-ci trouve son expression la plus marquante.
Cependant, la cérémonie du mariage a connu, dans certaines parties du Maroc, des changements découlant de la vie citadine et de l'adoption d'un mode de vie moderne.
D'un point de vue juridique, le mariage est consacré par la conclusion d'un "acte adoulaire" établi par des "Adouls" qui font office de notaires, en présence de témoins. Il équivaut à un acte de mariage et constitue le contrat fondateur de la famille.
Chronologie des rituels
1- Le Hammam
Bain purificateur pris en grande pompe par la fiancée au bain maure, en compagnie des femmes qui lui sont proches.
Une cérémonie où le pudique se mêle aux bonnes senteurs et où la flamme des cierges, allumés pour l'occasion dans les salles obscures du bain, est censée éclairer le chemin du bonheur.
Ce rituel donne lieu à diverses pratiques et offrandes chargées de symboles.
2- Le Henné
Recommandé par le Prophète, le henné est appliqué durant les fêtes et les mariages par la "hannaya", femme préposée à l'art du henné. Les vertus bienfaitrices du henné sont censées protéger contre les maladies et garantir la réussite et la prospérité.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWBEnYtjdKcSQLT8EjWK3QgVagLsxfWBJefhpbB_ewj0MRHq4RC6OuoGioVDJO6bajShqedTw5NbPbP3yWK9dVocUyqgh_w9yfpMSxjfKWBHzLFY7INiLVJvRvShQpxwNqkgCif2G717vJ/s400/023-Kaftan.jpg)
La cérémonie du Henné ou "Henna" se déroule la veille du grand jour, en présence des femmes des deux familles et des amies. La mariée est voilée et vêtue d'un caftan vert et la "hanaya", s'ingénie à dessiner sur ses mains et ses pieds des motifs attrayants qui varient en fonction du bon vouloir de la mariée. Cette cérémonie symbolise l'acheminement vers le statut d'épouse.
La coutume de la h'dia existe dans toutes les classes sociales.
Les cadeaux offerts en cette occasion à la mariée par son époux sont fonction de la situation sociale et varient selon les régions. Mais généralement les présents sont hautement symboliques, tels le sucre, symbole d'une vie heureuse, du lait, symbole de la clarté et de la pureté, des dattes, du henné, des bougies, des fleurs, etc...
3- La Berza
La " berza " qui a lieu le jour de la grande cérémonie est l'occasion de présenter la mariée aux convives. Parée d'une tenue traditionnelle d'apparat, la mariée est installée de façon à être vue et admirée par toute l'assistance, dans une ambiance de fête riche en sons et en couleurs.
Au Maroc, plus que partout ailleurs, le mariage est perçu, sur le double plan social et religieux, comme un acte d'une grande importance, préparé minutieusement comme un évènement familial d'envergure, célébré joyeusement comme une grande fête, à laquelle s'associent outre les familles des deux époux ainsi unis, au destin scellé, leurs proches, leurs amis et leurs voisins.
Valable pour les villes et les grands villages, cette perception ne l'est pas tout a fait quand il s'agit de la campagne, ou cette fête prend une toute autre allure, puisqu'elle mobilise de manière spontanée, un douar tout entier, plusieurs jours durant, dans un élan de solidarité qui donne toute la mesure de l'esprit communautaire toujours plus vivace en zone rurale qu'en milieu urbain, en raison de la nature même de la vie dans la campagne.
Si donc la fête est globalement la même dans l'ensemble du royaume, les rites de sa célébration varient d'une région à l'autre, au regard des traditions locales, le but étant, selon les cas, d'insister, de conforter ou de conférer encore plus d'éclat à tel ou tel aspect de la fête.
Fondamentalement, le canevas est le même au nord du Maroc comme à son extrême sud, à l'est comme à l'ouest. C'est la broderie qui y figure qui offre à l'observateur, la touche de chaque région, et son cachet propre. Tout se passe en effet, comme si chaque région du pays, tient à exhiber fièrement son apport particulier, à mettre en valeur le talent et le doigté de ses hommes et de ses femmes, à faire valoir le soin par lequel ils entourent cette grande cérémonie, ainsi que le respect quasi-religieux des règles régissant son déroulement.
Chaque région souhaite, par son ancrage local, frapper de son sceau, cette broderie nationale, qui se trouve être en fin de compte, une oeuvre commune, rassemblant autour d'elle et dans l'union, l'ensemble du peuple marocain. Chaque région s'ingénie à faire briller de mille feux, ses signaux distinctifs mais très indicatifs de la diversité de notre culture dans la cohésion, de nos contrastes dans l'harmonie, de notre pluralité dans l'unicité, et de notre particularisme dans la globalité.
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C'est dans cette large panoplie de repères fort bien établis, de coutumes ancestrales, de valeurs et de convictions, que le Maroc puise les éléments qui font la richesse de son patrimoine identitaire, culturel et civilisationnel.
Les cérémonies de mariage au Maroc, font ressortir, au delà de l'allégresse et de la jubilation qui les accompagnent, les divers aspects de ce patrimoine aux dimensions multiples.
Les étapes de ces cérémonies, qui allient authenticité, traditions et modernité, sont en fait les mêmes partout au Maroc. C'est au niveau de leur organisation et de leur déroulement qu'apparaissent des approches et des conceptions différentes selon les régions.
Le mariage dans notre pays commence par la ''Khoutba'', démarche par laquelle la famille du marié demande la main de la mariée une fois ciblée et agréée. S'en suit la conclusion de l'acte de mariage donnant ainsi le point de départ aux cérémonies proprement dites de la célébration de l'union. Vient ensuite le tour du cérémonial du ''bain'' pour ''purifier'' le corps de la mariée, oeuvre à laquelle s'adonnent à coeur joie, de jeunes filles proches et amies de la mariée qui se trouve soudainement l'objet d'une attention particulière de l'ensemble de son entourage.
Le lendemain, c'est le jour du ''henné'', acte parmi tant d'autres tendant à embellir la mariée qui se prête de bonne grâce à des mains expertes ''les NEKACHATES'', lesquelles, avec une dextérité avérée, portent sur les mains et les pieds de la future épouse, des motifs attrayants d'une singulière complexité.
Chants et danses inaugurent, accompagnent et clôturent naturellement ce travail d'embellissement qui s'étale sur toute une journée.
Les ''NEKACHATES'' seront relayées par la suite par les ''NEGAFATES'' qui prennent jalousement en charge l'heureuse élue tout au long du jour ''J''. Ces femmes (en général deux à trois), très pointilleuses sur les tous petits détails, veillent à l'habillement de la mariée, à son maquillage, à sa coiffure et même à sa démarche.
La famille du marié, occupée par ses propres préparations tout en suivant de loin, celles de l'autre famille, se manifeste à son tour en apportant à la mariée, dans une procession musicale, riche en couleurs, des présents offerts par son époux. C'est la cérémonie de ''la hdia'', moment fort de la célébration de l'union.
Le mariage fassi dans le respect des authentiques traditions
A Fès, le mariage constitue une occasion festive et religieuse à la fois, donnant lieu à un enchaînement compliqué de cérémonies minutieusement préparées, commençant dès avant l'annonce des fiançailles pour se terminer par les sept nuits nuptiales.
Généralement, c'est à la mère que revient le choix de la mariée qui est selon, la coutume fassie, une jeune cousine docile, accomplie, pudique et réservée.
Par la suite, la mère en parle à son mari qui donne son avis et en informe le fils par l'intermédiaire d'une tierce personne. Lorsque le fils est convaincu du choix des parents, la mère fait une visite de circonstance et demande la main de la jeune fille aux parents, c'est la "khotba".
Il faut toutefois attendre quelques jours, pour que les parents effectuent une seconde visite et recevoir la réponse solennelle qui peut être rarement un refus et souvent un acquiescement pudique. C'est aussi au cours de cette visite que le jour des fiançailles officielles "Kmalt laatiya" ainsi que les exigences qui en découlent sont discutées et fixées par les membres des deux familles.
Le jour de "Kmalt laatiya", la famille du prétendant se présente munie de cadeaux (tissus, henné, bougies, lait et dattes) demandant ainsi officiellement et publiquement la main de la jeune fille. La mère du fiancé se présente et met autour du cou de la jeune élue, un collier en or, ou, à la main un bracelet. Ce prélude, dans la culture orale, est la cérémonie de "R'chim", considérée comme un gage, une promesse de mariage.
A l'issue de ce premier rituel, les hommes lisent la "Fatiha" et prennent part au dîner offert par la famille de la mariée.
Les fiançailles peuvent durer de six mois à un an. Dans cet intervalle, le fiancé ne doit manquer aucune occasion, notamment les fêtes religieuses, pour manifester sa sollicitude et offrir un présent que l'on appelle "Tafkira" à sa future épouse. C'est également au cours de cette période que la date de la conclusion de l'acte du mariage est fixée. Les deux familles commencent respectivement leurs préparatifs qui, selon la culture fassie, sont somptueux et rivalisent de splendeur.
Ce sont les Adouls, connus des deux familles qui concluent l'acte de mariage. La jeune fille est voilée, selon la tradition, derrière un rideau et donne son consentement à son père qui le notifie verbalement aux Adouls. Elle répond toujours "qu'elle s'incline devant le choix de son père ou de son tuteur".
Le versement de la dot intervient alors. Elle se compose d'argent, et, généralement aussi, d'une ceinture en or, de bracelets et d'autres parures, ainsi que de tissus de qualité et d'accessoires de toilette. Le père de la jeune fille est tenu de son côté à dépenser une somme équivalente pour meubler la maison du couple.
Quelques jours avant la grande fête, une cérémonie est organisée avec chants et danse. C'est le moment de l'exhibition du trousseau de la mariée, constitué de broderie, matelas, sofas, coussins, tapis, rideaux et services de porcelaine et d'argenterie. Ce sont les marieuses ou "Neggafates" qui sont non seulement chargées d'amener ce trousseau à la nouvelle demeure de la mariée mais aussi d'aménager et de surveiller la chambre nuptiale (Dakhchoucha).
L'avant veille de son départ vers son foyer, la jeune fille accompagnée de ses soeurs, cousines et amies se rend au hammam (bain), loué à cette occasion par les parents. Véritable rituel, la cérémonie du bain est émotionnelle. Elle est selon l'oralité ancestrale, marquée par la présence d'esprits et de malins génies et, pour cette raison toute particulière, la future mariée ne doit pas rester seule ou isolée de peur qu'elle soit possédée par un esprit maléfique.
Dans cette ambiance du "Takbib" où la pudeur n'est plus de mise puisqu'on est dans un cercle exclusivement féminin, les "tayyabates" ou masseuses, mettent la jeune fille face à la "kibla" et lui versent sur la tête sept seaux d'eau tiède en récitant des louanges du Prophète, tandis que les autres accompagnatrices chantent et rient à gorge déployée.
A l'issue du bain, la cérémonie du henné commence. Chargé d'une signification de porte-bonheur, le henné est préparé avec de l'eau de fleur d'oranger et du sucre pour y enduire les mains et les pieds de la jeune mariée toute de vert vêtue. Deux jours après, c'est la grande fête chez les parents de la jeune fille, celle qui précède la nuit nuptiale. Les "Neggafates" commencent à préparer la mariée qui doit rester voilée jusqu'à ce qu'elle regagne la demeure de ses beaux parents.
La fête du mariage est à son apogée dans les trois demeures. Elle dure sept jours. Le premier est appelé Sbah, jour de l'arrivée de la mariée. Le deuxième est "Sbohi", relatif à la consommation du mariage. Une fête grandiose est donnée en la circonstance dans les deux maisons familiales en considération de la chasteté et de la pureté de la jeune fille.
Les troisième et quatrième jours, la mariée fait la connaissance des membres de sa belle famille à qui elle remet des cadeaux. C'est le jour du baise-main ou "Bost El Yad". Le cinquième jour est celui où la "Neggafa" lui défait sa tresse, et la coiffe d'un fichu, à l'image des femmes mariées.
Le sixième jour la jeune femme quitte sa chambre et le septième jour, les "Néggafates" lui font ses adieux. Elle entre dans la cuisine, prépare le plat délicat de poisson acquérant ainsi le statut de femme mariée.
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